La communauté de Taizé rassemble aujourd’hui environ quatre-vingts frères, de diverses origines ecclésiales – catholiques, anglicans, protestants – et de près de trente pays. La plupart des frères vivent dans le village de Taizé (Saône-et-Loire).
Tout au long de l’année, la communauté accueille des dizaines de milliers de jeunes, de l’Europe et aussi des autres continents. Ils viennent pour des rencontres d’une semaine, au cours desquelles ils vivent l’expérience de la prière et de la vie commune, avec des temps de réflexion biblique, de partage avec d’autres et de réflexion sur leur vie et leur avenir.
Certains frères sont envoyés en mission pour partager les conditions d’existence de ceux qui les entourent, souvent parmi les plus démunis, en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans un quartier de Pantin en banlieue parisienne. Simple présence auprès de la population et insérées dans les Églises locales, ces petites fraternités de quelques frères restent provisoires par nature.
En réunissant des frères d’origines ecclésiales, culturelles et géographiques très diverses, la communauté a vocation à être un signe d’unité dans l’Église et dans la famille humaine. Ainsi, des responsables d’Église – catholiques, orthodoxes et protestants – sont régulièrement accueillis à Taizé. Le pape Jean-Paul II est venu à Taizé en 1986, le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople en 2017, et, depuis 1973, quatre archevêques de Canterbury.
La communauté est en lien avec les autorités civiles et les différents services de l’État dans de nombreux domaines : sécurité des établissements recevant du public, accueil des réfugiés, eau et assainissement, etc. Ces dernières années, cette collaboration s’est renforcée dans le domaine de la sécurité par des liens fréquents avec la préfecture, la gendarmerie, les services de secours.
Le prieur actuel de Taizé, frère Matthew, est né en 1965 au Royaume-Uni ; anglican, il a rejoint la communauté de Taizé en 1986. De nombreuses informations sur l’histoire et la vie de la communauté se trouvent en ligne sur le site www.taize.fr/fr.
Le pèlerinage de confiance a été lancé par frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé, comme un « pèlerinage mondial de réconciliation », le jour de Noël 1982 à Beyrouth, au Liban. Il prendra son nom actuel en 1985, qu’il gardera par la suite et jusqu’à aujourd’hui.
Depuis des décennies, les jeunes viennent nombreux sur la colline bourguignonne, mais Taizé n’est pas organisé comme un mouvement, avec une structure et des équipes locales. Le pèlerinage de confiance stimule les jeunes « à devenir créateurs de paix, porteurs de confiance, dans leur ville, leur village, leur paroisse, avec toutes les générations, des enfants aux personnes âgées » (Frère Roger, Lettre des Philippines, 1992).
Les jeunes sont donc invités à s’engager de retour chez eux, dans l’Eglise et la société : alors comment les encourager à prier et à aller vers les autres, au plus proche de leurs lieux de vie ? La démarche du pèlerinage de confiance veut répondre à ce souci, en proposant avant tout à chacun de se mettre en route…
Le « pèlerinage de confiance » n’est pas organisé autour d’un lieu, mais il se conçoit comme une démarche universelle, qui nous rappelle la dimension pérégrinante de notre existence. Pour autant, ce pèlerinage de confiance est bien sur la Terre… sur cette Terre où nous vivons et sur laquelle nous sommes appelés à exercer notre liberté et nos responsabilités.
Au terme de chacune des étapes du pèlerinage de confiance, les jeunes sont invités à se poser la question pour eux-mêmes : comment continuer, de retour à la maison, un engagement concret au service des autres ? Où est-ce que Dieu m’attend ?
Les rencontres européennes s’inscrivent dans le « pèlerinage de confiance sur la terre », initié à l’origine par frère Roger, le fondateur de la communauté de Taizé, afin de soutenir des jeunes engagés dans une recherche de paix, d’unité et de solidarité. La prière commune y tient une place centrale – que cette prière se déroule dans un grand lieu avec des milliers de participants, ou dans les églises des quartiers et des villages de toute la région d’accueil, avec les communautés locales.
Participer à une telle rencontre est aussi l’occasion de réfléchir ensemble avec d’autres, tant au plan spirituel que sur les grands enjeux du monde d’aujourd’hui. Cette préoccupation se retrouve dans les différents temps forts du programme de la rencontre. [> Programme provisoire]
L’expérience de l’hospitalité est une part essentielle de ce qui est vécu pendant ces rencontres, tant pour les jeunes accueillis que pour leurs hôtes. Pour les uns comme pour les autres, la rencontre de Paris 2025 pourrait permettre de ...
• soutenir la recherche spirituelle de jeunes chrétiens de divers horizons
• traverser des frontières et vivre l’hospitalité en toute simplicité
• révéler la diversité, l’inventivité et l’ouverture des communautés locales
• réfléchir avec d’autres aux défis du monde d’aujourd’hui
• découvrir les dons de toutes les traditions chrétiennes
• donner un témoignage de foi dans nos sociétés sécularisées.
Ce sera la sixième rencontre européenne animée par Taizé dans la région capitale, depuis la première en 1978 et après celles qui ont eu lieu en 1983, 1988, 1994 et 2002.
Beaucoup d’adolescents et de jeunes adultes se rendent à Taizé chaque année de différents départements de l’Île-de-France.
Par ailleurs, depuis 2020, quelques frères de Taizé vivent à Pantin en petite fraternité, dans le quartier des Quatre-Chemins, à l’invitation de l’évêque de Saint-Denis et en lien avec les Eglises locales. La présence de ces frères insérés en région parisienne sera un relais important pour la préparation de la rencontre européenne.
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Si vous habitez à Paris et dans la région et que vous venez régulièrement à Taizé, ou si vous avez participé à une rencontre européenne à Paris et en Ile-de-France dans le passé, et que vous aimeriez partager votre témoignage, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse. Nous publierons ces récits tout au long des prochains mois.
Dès à présent, la préparation de la rencontre européenne offre une belle opportunité de coopérer avec des communautés chrétiennes de différentes confessions autour d’un projet commun.
Comme signe de ce bel élan œcuménique, les co-présidents du Conseil des Églises chrétiennes en France ont écrit une lettre conjointe exprimant leur soutien à cette nouvelle étape du « pèlerinage de confiance ». [Link > Lettre du Conseil des Eglises chrétiennes de France]